" RSE : les multinationales cherchent la bonne formule " Publication dans JEUNE AFRIQUE
Publicado el :
24/06/2022
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junio
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06
2022
Alors que les compagnies internationales soulignent l’efficacité et la popularité du partage de capital avec les populations locales, les initiatives dans le domaine demeurent encore limitées.
Le magazine JEUNE AFRIQUE a consacré un article sur le thème : " RSE : les multinationales cherchent la bonne formule " dans son numéro du 22 juin 2022.Le journaliste Valentin Grille a notamment interviewé Me Daouda BA , expert en droit de l'OHADA.
En mars dernier, Ralph Mupita, PDG de l'opérateur sud-africain MTN , soulignait les « progrès réalisés par son entreprise au Ghana, où 23,7 % du capital des filiales locales – Scancom et MobileMoney – était désormais détenu par des investisseurs locaux ». Un objectif affiché de l'opérateur mais aussi le résultat de négociations avec le gouvernement ghanéen, qui l'avait sanctionné pour position dominante et contraint à ouvrir le capital de sa filiale à hauteur de 30 % de parts locales minimum.
« Nous avons discuté avec le gouvernement ghanéen pour assurer un modèle optimal de développement de l'actionnariat local », précise-t-on au siège du
groupe. Cet exemple reste un cas bien isolé. Ces derniers mois, TotalEnergies, Orange, Sanofi, Société générale ou encore Nexans ont tous activé des dispositifs d'ouverture de leur capital, mais réservés aux salariés uniquement. « Les initiatives d'actionnariat salarié permettent d'associer plus étroitement les salariés à la croissance et à la stratégie de l'entreprise, en renforçant la notion d'appartenance », souligne un porte-parole de la major TotalEnergies au sein de laquelle, pour ce qui concerne l'Afrique, un salarié sur deux détient des actions du groupe.
Ce dispositif séduit : « Le taux de participation des salariés résidant dans un pays africain est nettement au-dessus de la moyenne du groupe », explique Alban de Nexon, responsable Rémunérations et Avantages sociaux du groupe industriel Nexans présent notamment au Maroc et en Côte d'Ivoire. Pourtant, ces dispositifs d'actionnariat salarié des multinationales répondent plus à des stratégies globales qu'à une volonté particulière d'avoir un impact sur le niveau de vie des populations africaines.
C'est le cas chez Orange, dont les plans sont par ailleurs plébiscités, mais qui décline simplement son initiative Together 2021 , visant à atteindre 10 % de capital salarié d'ici à 2025.
Outils financiers limités
Quant à « l'actionnariat populaire » – la participation d'actionnaires locaux au sein d'une même entreprise -, le système patine encore, notamment en raison du développement insuffisant des marchés financiers. Cette forme de participation « est peu développée dans les pays de l'Uemoa en raison d'un manque d'instruments pour y parvenir, comme les privatisations par le canal de la BRVM », explique Félix Edoh Kossi Aménounvé, directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM)
Dans un autre registre, la place ouest-africaine n'a connu qu'une dizaine de privatisations depuis son ouverture, contre 40 prévues initialement. Le principe même de fonctionnement d'une société cotée est de permettre la redistribution du capital.
« L'ouverture de l'actionnariat se fait surtout en bourse, c'est plus rare via les sociétés non cotées. Le fait qu'une société ne soit pas cotée entraîne un déficit de liquidités », explique Laurent Demey, ancien directeur d'investissement à Proparco. La cotation renforce aussi la transparence et facilite la valorisation des actifs distribués aux salariés ou aux populations. C'est pourquoi l'ampleur de l'actionnariat populaire varie selon les secteurs économiques.
« C'est la maturité du marché financier qui impose la tendance », confirme Daouda Ba, avocat associé au bureau de Bamako de Vaughan Avocats.
Puzzle de mesures
Seule exception, le secteur des télécoms en Afrique ....
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